Vous avez naturellement fait « le tour du propriétaire » avant votre achat, pour identifier les défauts et les faiblesses à réparer. Vous avez incorporé ces réparations et réfections dans le coût total de votre acquisition.Nous vous proposons un tour standard pour ne rien oublier.
Munissez-vous d’un appareil photo, d’un carnet de notes et d’un crayon et commençons.
L’entretien de la toiture
Quand ?
- Une fois par an.
- Après chaque forte intempérie ou pic de température (haute ou basse).
- Après des événements climatiques de durée inhabituellement longue.
Quoi ?
- Le démoussage de la toiture et le traitement préventif des mousses et champignons sont absolument indispensables.
- Vérifiez vos canalisations, vos gouttières, ainsi que l’étanchéité entre les différents matériaux et notez les tâches à réaliser : nettoyage, réfection, débouchage etc.
- Si votre toit est tuilé, vérifiez les fixations, l’état des tuiles et leur positionnement.
Bien sûr, si elle est composée de tuiles rondes anciennes et non de tuiles mécaniques contemporaines, vous y porterez une double attention…
Qui ?
- Vous pouvez réaliser ces contrôles et l’entretien vous-mêmes. Sachez toutefois vous équiper et préparer votre visite sur le toit: les chutes de toit représentent près de 50% des accidents liés à des chantiers domestiques.
Vous prévoirez ainsi un chemin de toit, en bois ou en alu, que vous pouvez soit monter vous-mêmes, soit acheter – environ 150 € HT pour les solutions d’entrée de gamme, jusqu’à 800 € HT pour les modèles plus complets – . - Si vous préférez l’intervention d’un pro, comptez de 1 000 à 2 000 €.
Assurez-vous qu’il est bien couvreur qualifié (Qualibat) et qu’il possède les assurances nécessaires. La somme varie évidemment selon les spécificités de votre toiture, comme sa surface, son accessibilité…et les travaux à réellement réaliser.
Le professionnel pourra également vous recommander quelques améliorations pour favoriser la ventilation par exemple. Des conseils à retenir dans le cadre de vos travaux futurs.
L’entretien de la façade
Quand ?
Tous les dix ans environ.
Quoi ?
Il répond à de nombreux changement survenant tout au long de la vie de votre maison :
- pour éviter la pénétration d’humidité,
- pour réparer les dégâts de mousses et d’algues,
- pour réparer les dégâts visuels et physiques de la pollution urbaine,
- pour homogénéiser l’aspect visuel : selon l’exposition, chaque mur change d’apparence différemment,
- pour réparer les fissures liées aux défauts de maçonnerie ou à l’affaissement normal de la structure.
Comment ?
- Les travaux de ravalement sont réglementés. Il est indispensable de se renseigner avant travaux au service urbanisme de votre mairie.
Qui dit ravalement dit échafaudages. L’essentiel à savoir : – Il est interdit de travailler à l’échelle à des hauteurs supérieures à 3 mètres : l’échafaudage devient une obligation. – Si les échafaudages empiètent sur la voie publique (et les trottoirs en font partie !) une autorisation doit vous être délivrée. Cet empiètement est payant, de 10 à 20 euros par jour. – Vous pouvez aussi être amené(e) à devoir installer du matériel et travailler en empiétant sur la propriété d’un voisin. Prévoyez de l’en informer tôt et de façon détaillée.
Sachez qu’en cas de refus (ça arrive…), il existe des possibilités de médiation. Encore une fois, les services municipaux sauront vous orienter.
Combien ?
C’est extrêmement variable, selon la région, le type de bien, les matériaux, la surface etc. Les prix observés actuellement vont de 40 à 100 € le m².
Il ne faut pas hésiter à faire établir deux ou trois devis pour comprendre les options et leurs coûts. Comptez large pour anticiper des surcoûts liés à de possibles contraintes invisibles.
L’entretien du chauffage
Quand ?
L’entretien annuel des chaudières au gaz et au fioul est obligatoire.
Bien entretenu, un appareil de chauffage de bonne qualité durera une vingtaine d’années. S’il date d’il y a dix ans lorsque vous acquérez le bien, vous devez prévoir un remplacement à un horizon de cinq à dix ans (voir le chapitre Chauffage).
Qui ?
Il est également obligatoire qu’il soit réalisé par un chauffagiste. Comptez environ 120 € par an, avec des variations selon le type et le modèle de chaudière, mais aussi selon votre région. La fourchette actuelle est de 90 € à 180 €.
Il existe des contrats qui prévoient le remplacement des pièces défectueuses et qui vous mettent à l’abri des mauvaises surprises. Ils sont un peu plus onéreux, mais « tout compris ».
Comment ?
Vérifiez bien votre devis, ce qu’il inclut ou non : quels contrôles, quels nettoyages, quelles réparations ou remplacements de pièces.
Enfin, selon les marques et les types de produits, les interventions peuvent varier fortement.
Renseignez-vous après du SAV de la marque de votre chaudière ou consultez les sites fabricants de chaudières accessibles depuis notre site.
Entretiens divers
Quoi et quand ?
Tous les cinq à dix ans, envisagez la réfection de vos revêtements muraux intérieurs.
Les menuiseries ont une espérance de vie sensiblement plus longue : une vingtaine d’années pour le PVC, plus pour le bois bien entretenu.
Selon leur qualité, les équipements sanitaires (robinetterie, baignoires, lavabos…) dureront d’une quinzaine à une trentaine d’années.
Combien ?
Ces différents coûts avoisinent les 1% du prix de la maison chaque année. Ils seront toujours plus élevés si l’environnement est agressif : haute montagne, bord de mer…
Le cas particulier des copropriétés
Autant la maison individuelle vous laisse la maîtrise des coûts, autant la copropriété vous rend dépendant de la décision collective. Ce régime démarre dès que deux propriétaires partagent un même bien – qui peut être le mur séparant deux maisons mitoyennes.
Le plus fréquent reste évidemment l’achat d’un appartement. Les surfaces à entretenir sont plus nombreuses, du fait de la présence de parties communes et d’équipements partagés (chaufferie collective, canalisations, interphones, porte principale, toiture…).
Examinez bien, avant l’achat, l’état général de l’immeuble et demandez éventuellement la date des derniers travaux. En copropriété, vous ne maîtrisez pas totalement la date des travaux, puisque ceux-ci sont votés à la majorité (éventuellement qualifiée) par l’assemblée générale des copropriétaires. Un ravalement ou une réfection totale de la toiture peuvent donc être décidés contre votre avis, et vous contraindre à des dépenses non choisies.
Source : Service-public.fr
Nature des votes et exemples de décisions
L’unanimité est celle de l’ensemble des copropriétaires et non pas seulement de ceux qui sont présents ou représentés. Cette majorité est le plus souvent requise pour les décisions qui ont des conséquences directe sur les droits des copropriétaires ou une modification de la répartition des charges de copropriété
Suppression d’un équipement commun
La majorité simple dite » majorité de l’article 24 de la loi du 10 juillet 1965 » est celle des copropriétaires présents ou représentés (mandatés) à l’assemblée générale. Les abstentionnistes ne sont donc pas pris en compte. Cette majorité est atteinte dés lors que le nombre de » pour » est supérieur au nombre de » non « . Cette majorité s’applique chaque fois que la loi n’a pas prévu une majorité plus contraignante. Cette majorité est requise pour les décisions concernant la gestion courante de l’immeuble.
Exécution de travaux d’entretien
La majorité absolue dite » majorité de l’article 25 de la loi du 10 juillet 1965 » est celle de tous les copropriétaires présents, représentés ou absents. Cette majorité est atteinte dés lors que le nombre de » pour » est supérieur au nombre de » non « . Lorsque la décision nécessitant la majorité absolue n’a pas recueilli le nombre de voix escompté, la même assemblée générale peut décider de revenir à la majorité simple soit, en procédant directement à un second vote soit, ultérieurement à une prochaine assemblée générale.
Autorisation de poser des compteurs individuels d’eau froide
La double majorité dite » double majorité de l’article 26 de la loi du 10 juillet 1965 » est celle de tous les copropriétaires (présents, représentés et absents) représentant au moins les 2/3 des voix de la copropriété. Elle n’est acquise que si plus de la moitié des copropriétaires a voté. Cette majorité est requise pour les décisions les plus importantes.
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